LE SUTRA D'OR DE FEU 1

 

 

 

 le Sûtra de la Lumière d'Or  

 

 

 

Heaven

 

 

 
 
Le soutra de la Lumière Dorée est le roi des soutras.
C'est extrêmement puissant et accomplit chacun de nos voeux,
et pour répandre la paix et le bonheur pour tous les êtres sensibles,
 
jusqu'à ce que nous atteignons l'illumination.
C'est aussi extrêmement puissant pour la paix mondiale,
 
pour votre propre protection propre et pour la protection du pays et du monde.
Aussi, il a un grand pouvoir de guérison pour les gens dans le pays.
 
 
 
 

Pour la paix dans le monde, veuillez réciter

le Soutra de la Lumière Dorée

Tous ceux qui aspirent à la paix dans le monde devraient lire le Soutra de la Lumière Dorée

(Ser.eu dam.pay do wang.gyi gyélpo). C’est une pratique très importante pour mettre fin à la violence et aux guerres

dans le monde. Le Soutra de la Lumière Dorée est l’une des méthodes les plus bénéfiques pour apporter la paix.

 

C’est quelque chose que tout le monde peut faire, même si l’on est très occupé

, même si vous ne pouvez lire qu’une seule page par jour,

 

 

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ou quelques lignes ; ainsi vous lisez continuellement le Soutra de la Lumière Dorée.

Ce saint Soutra de la Lumière Dorée est le roi des soutras. Il est extrêmement puissant et comble tous les vœux de chacun, de même qu’il apporte paix et bonheur à tous les êtres, jusqu’à l’éveil. Il est aussi extrêmement puissant pour la paix dans le monde, pour votre protection personnelle, celle du pays et celle du monde. Il a également un grand pouvoir de guérison pour les gens de votre pays.

Pour quiconque désire la paix pour lui-même et pour les autres, voici la méthode spirituelle, ou la méthode « dharmique », pour apporter la paix – méthode qui ne nécessite pas d’infliger du mal à autrui, de critiquer autrui ou même d’aller manifester contre quiconque, et qui pourtant peut amener la paix. Tous ceux qui aspirent à la paix dans le monde peuvent lire ce texte, qu’ils soient bouddhistes ou non bouddhistes.

Cette lecture protège également les individus et le pays contre ce qu’il est convenu d’appeler les catastrophes naturelles de l’élément air, de l’élément feu, de l’élément terre et de l’élément eau, tels que les tremblements de terre,

 

 

les inondations, les cyclones, les incendies, les tornades,

etc. En fait, ces catastrophes ne sont pas naturelles car elles sont le résultat de causes et de conditions qui entraînent des situations de danger. Elles proviennent de facteurs intérieurs et extérieurs : pensées et actions négatives passées des personnes et conditions externes.

Les bienfaits de la lecture de ce soutra sont incommensurables. Les textes disent que, comparée au fait d’offrir des joyaux précieux aussi innombrables que la quantité d’atomes contenus dans l’Océan Pacifique à d’innombrables bouddhas, la simple récitation de quelques lignes du Soutra de la Lumière Dorée

crée plus de mérites que ces offrandes infinies au Bouddha.

Réciter ce soutra oriente notre vie vers l’éveil.

Cette récitation est source de tant de mérites : tout est pris en charge, la vie de chacun est rendue tellement plus facile, et les vœux de chacun sont comblés. Et ce parce qu’il se produit

 

 

alors une purification incroyable et une vaste accumulation de mérites.

C’est ainsi que l’on libère un nombre infini d’être des océans

de la souffrance samsarique et qu’on les amène à l’éveil.

Voilà pourquoi, les mains jointes, je vous fais ici cette requête de réciter le Soutra de la Lumière Dorée pour la paix

dans le monde, autant que vous le pouvez.

Télécharger le Soutra de la Lumière Dorée

Rinpoché engage tous ses étudiants à réciter ce soutra régulièrement et sans interruption – sans y

mettre aucune limite de temps, simplement réciter autant que l’on peut, pendant aussi longtemps que

le besoin de paix se fait sentir dans le monde.



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Le Discours du Grand Véhicule intitulé :

“La noble et excellente lumière dorée, roi du recueil des soutras.“

 

 

 

Chapitre 1 : Introduction

 

Je me prosterne devant tous les bouddhas passés et présents,

ceux qui ne sont pas encore venus, devant les bodhisattvas, les bouddhas solitaires et les nobles auditeurs.

 

Ainsi ai-je entendu en une certaine occasion :

 

Alors que le Tathagata résidait au Pic des Vautours, absorbé dans la profonde sphère des phénomènes, il s'exprima ainsi :

 

– Aux suprêmes bodhisattvas, purs et immaculés, je vais exposer le puissant roi du recueil des soutras, très profond à écouter et à contempler, le Soutra de l'excellente lumière dorée. Il a été béni par les Bouddhas des quatre directions, par Akshobya (Immuable) à l'est, Ratnaketu (Joyau du Pinacle) au sud, Amitabha (Lumière Infinie) à l'ouest, Dundubhisvara (Son du Tambour) au Nord. Je vais expliquer cette confession bénéfique et sacrée qui élimine toutes les fautes, consume toutes les mauvaises actions, confère tous les bonheurs,

éradique toutes les souffrances. Cette bénédiction magnifiquement ornée de toutes les splendeurs est le fondement de l'omniscience. Les êtres aux facultés sensorielles défectueuses, en fin de vie, frappés par des revers de fortune, disgraciés par les dieux, abandonnés de leurs proches,

oubliés de ceux qu'ils aiment ou exploités dans leur travail ; ceux qui vivent dans le conflit, la tristesse et la douleur, la misère et la peur, affligés par les astres et les malédictions ou tourmentés par d'innombrables démons ; ceux que le malheur tourmente pendant leur sommeil, devraient écouter ce discours sacré, après avoir pris soin de se baigner et de se purifier.

 

Par sa magnificence, ceux qui, animés d'un esprit vertueux, d'intentions positives, parés des vêtements propres et de beaux ornements, écoutent ce soutra, domaine d'activité des profonds bouddhas, verront à jamais se calmer leurs souffrances les plus pénibles. Les gardiens du monde et leur nuée de ministres et de puissants généraux, ainsi que les innombrables millions de yakshas, les protègeront. La grande divinité Sarasvati (Mélodieuse), celle qui habite le (fleuve) Nairanjana, Hariti, la mère des démons, et Dirdha, la déesse de la terre, le seigneur du roi de Brahma et le seigneur des dieux, le puissant seigneur des esprits serpents, le seigneur des musiciens célestes, le seigneur

 

1des dieux jaloux ainsi que le seigneur des garoudas, réunis en ce lieu, déployant cortèges, montures et armées, les protègeront jour et nuit, infailliblement.

 

Ce soutra, profond domaine d'activité, secret de tous les bouddhas, si difficile à rencontrer pendant des millions de périodes cosmiques, je vais clairement l'exposer. Ceux qui l'écoutent ou permettent à d'autres de l'écouter, ceux qui s'en réjouissent ou lui rendent hommage seront, pendant des millions de périodes cosmiques, honorés par les dieux, les nagas, les humains, les musiciens célestes, les dieux jaloux et les yakshas.

Ceux qui ont créé ces mérites dont la quantité est infinie, inconcevable, incalculable, seront allègrement soutenus par les parfaits bouddhas des dix directions et les profondes activités des bodhisattvas. Après avoir revêtu des habits propres et parfumés, engendré des pensées d'amour, honorez-le inlassablement.

Ecoutez cet excellent soutra avec un esprit pur, ouvert et fervent. Ceux qui écoutent ainsi ce soutra deviendront les meilleurs des hommes, auront une vie humaine favorable et recevront d'abondantes richesses. Ceux dont les oreilles entendent cette célèbre instruction purifieront leurs racines de bien et seront admirés par d'inombrables bouddhas.

 

Ainsi s'achève “l'Introduction“, premier chapitre de ce roi du recueil des soutras intitulé “l'Excellente Lumière dorée“.

 

Chapitre 2 : La durée de vie du Tathagata

 

Dans la grande cité de Rajagriha, le bodhisattva nommé Ruciraketu (Summum de Beauté), un grand être qui avait vénéré les Vainqueurs du passé, créé des racines de bien et rendu hommage à des centaines de milliers de millions de bouddhas, en une certaine époque, à une certaine occasion, eut cette pensée : “Shakyamuni, le Vainqueur transcendant, ne vécut que quatre-vingts années. Quelle en est la cause ? Quelle en est la condition ?“ Ainsi, s'interrogea- t-il sur la brièveté de la vie du Bouddha.

 

Puis il réfléchit : “Le Vainqueur transcendant a justement déclaré : «Les causes et conditions d'une longue vie sont doubles. Quelles sont-elles ? S'abstenir de tuer et offrir à manger.» Or, pendant d'incalculables centaines de milliers de millions de périodes cosmiques, Shakyamuni, le Vainqueur transcendant, s'est abstenu de tuer tout être vivant. Il a non seulement adhéré scrupuleusement à la voie des dix racines de vertu, mais il a de surcroît donné aux nécessiteux : nourriture, biens extérieurs et intérieurs, jusqu'à leur offrir sa chair, son sang, ses os et la moelle de son corps, sans parler des autres formes d'aliments.“

 

Pendant que ce saint réfléchissait ainsi en pensant au Bouddha, sa maison devint vaste et spacieuse, faite de lapis lazuli et ornée d'une myriade de joyaux célestes. Son apparence transformée par le Tathagata, elle embaumait de parfums et d'encens supérieurs à ceux des dieux. Aux quatre directions de cette demeure, apparurent quatre trônes en joyaux célestes sur lesquels étaient disposés des coussins drapés d'étoffes précieuses aux divines couleurs. Grâce aux transformations du Tathagata, sur ces sièges, apparurent des fleurs de lotus enrichies d'une multitude de gemmes, et, sur chacune d'elles, quatre Bouddhas, Vainqueurs transcendants, se manifestèrent. A l'est, le Tathagata Akshobya, au sud, le Tathagata Ratnaketu,

à l'ouest, Amitayus, au nord Dundubhisvara ; ces quatre Bouddhas, Vainqueurs transcendants, apparurent instantanément sur des trônes de lions. Alors, la grande cité de Rajagriha se trouva enveloppée d'une lumière resplendissante qui illuminait également les trois mille grands milliards de mondes et la sphère des mondes en nombre égal aux grains de sable du fleuve Gange dans les dix directions. Par le pouvoir du Bouddha, une pluie de fleurs célestes se déversa, la mélodieuse musique des dieux retentit et une joie divine emplit tous les êtres de la sphère des mondes du trichiliocosme1

. Ceux qui étaient privés de certaines facultés sensorielles les obtinrent intégralement ; les aveugles purent voir les formes, les sourds entendirent les sons, les insensés recouvrèrent la raison, les inconscients reprirent conscience, ceux qui étaient nus purent se vêtir, les affamés eurent le ventre plein, les assoiffés furent désaltérés, les malades guérirent de la maladie qui les emprisonnait et ceux qui avaient une tare physique obtinrent un corps parfait. Ainsi, dans le monde, quantité de miracles se produisirent.

 

En voyant ces Bouddhas, Vainqueurs transcendants, le Bodhisattva Ruciraketu fut émerveillé. Ravi, transporté de joie et d'allégresse, il se sentit empli de foi. Dans cet état de réjouissance et d'enchantement, il se tourna vers ces Bouddhas parfaits, Vainqueurs transcendants et, mains jointes, l'esprit pleinement concentré, il leur rendit hommage. Se rappelant les qualités du Vainqueur transcendant, Shakyamuni, il s'étonna de sa durée de vie : “ Comment

1 Univers composé de mille mondes à la puissance trois.

 

 

 

luisbc.

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 se fait-il que le Vainqueur transcendant, Shakyamuni, n'ait vécu que quatre- vingts ans ? Pourquoi sa vie fut-elle si courte ?“ “Comment cela est-il possible ?“ se demanda-t-il, pris de doute.

 A ce moment, lisant ses pensées, les Bouddhas, Vainqueurs transcendants, s'adressèrent au bodhisattva Ruciraketu :

 

– Fils de noble lignée, ne pense pas ainsi. Ne considère pas que la durée de vie du Vainqueur transcendant, Shakyamuni, fut brève. Pourquoi cela ? Parce que, fils de noble lignée, à l'exception des Vainqueurs transcendants, Destructeurs de l'ennemi, Eveillés parfaitement accomplis, personne dans le monde – ni dieux, ni démons, ni Brahma, ni ascètes, ni brahmanes, ni dévas, ni hommes, ni dieux jaloux – ne peut prendre la pleine mesure de la durée de vie du Tathagata, Vainqueur transcendant, Shakyamuni.

 

A peine les Bouddhas, Vainqueurs transcendants, eurent-ils donné cette explication sur la durée de vie du Tathagata qu'à ce moment, par le pouvoir du Bouddha, les fils des dieux qui résident dans les mondes du désir et de la forme, les esprits serpents, les esprits malveillants, les mangeurs d'odeur, les dieux jaloux, les garoudas, les musiciens célestes, les grands reptiles et des centaines de milliers de millions de bodhisattvas se rassemblèrent dans la maison du bodhisattva Ruciraketu et, devant toute cette assemblée, les Tathagatas récitèrent les stances du soutra qui explique la durée de vie du Vainqueur transcendant, Shakyamuni :

 On pourrait compter Toutes les gouttes d'eau de l'océan, Mais mesurer la durée de vie de Shakyamuni, Personne ne le peut.

 On pourrait compter tous les atomes Des monts Sumeru, Mais mesurer la durée de vie de Shakyamuni, Personne ne le peut.

 On pourrait compter Jusqu'aux plus petites particules de terre, Mais mesurer la durée de vie du Vainqueur, Personne ne le peut.

 On pourrait, si on le désirait, Mesurer l'étendue de l'espace, Mais évaluer la durée de vie de Shakyamuni, Personne ne le peut.

De parfaits éveillés pourraient bien demeurer Pendant des ères et des milliers d'ères, Que l'on ne parviendrait toujours pas Au bout du compte de sa vie.

Puisque sa cause Et sa condition sont doubles – Abandonner les actions nuisibles

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Et offrir de la nourriture – On ne peut mettre de limites A la vie de ce grand être, Ni en quantité d'ères cosmiques, Ni en quantité d'ères incalculables.

 

Aussi, n'entretiens aucun doute, Ne nourris pas la moindre hésitation, Car les limites de la vie du Vainqueur Ne peuvent aucunement être connues.

 

En cette occasion, dans cette assemblée, se trouvait un maître qui enseigneait les écritures, ce brahmane nommé Kaundinya, accompagné de milliers de brahmanes, honorait le Vainqueur transcendant. En entendant le complet exposé sur le grand nirvana du Tathagata, il s'agenouilla, en larmes, aux pieds du Vainqueur transcendant et le pria : “Le Vainqueur transcendant est bon envers tous les êtres ; sa grande compassion veut le bien de tous les êtres ;

il est comme un père et une mère pour tous; égal à l'inégalable, il resplendit comme la lune ; comme le soleil, il brille de sagesse et de connaissance ; vous qui considérez les êtres comme [votre fils] Rahula, je vous en prie, accordez-moi une faveur.“

 

Le Vainqueur transcendant resta silencieux.

 

lors, par le pouvoir du Bouddha, dans l'assemblée, un prince Litsavi, connu sous le nom de Sarvalokapriyadarshana (Que Tous Aiment à Voir), demanda avec assurance au brahmane Kaundinya, le maître qui enseigne les écritures :

 

– Pourquoi, grand brahmane, demandes-tu au Vainqueur transcendant de te concéder une faveur

? Ne pourrais-je pas te l'accorder moi-même ?

 

– Prince Litsavi, répondit le brahmane, afin d'honorer le Vainqueur transcendant et de pouvoir vénérer ses reliques, je souhaiterais avoir en ma possession un petit fragment de relique du Vainqueur transcendant, serait-elle de la taille d'une graine de moutarde. Celui, dit-on, qui adore directement une relique, aussi petite qu'une graine de moutarde, deviendra le seigneur des dieux [du domaine des]

Trente-trois. Ô Prince Litsavi, le Soutra de l'excellente lumière dorée est difficile à comprendre pour les auditeurs et les bouddhas solitaires. Ecoute attentivement la voix qui expose le Soutra de l'excellente lumière dorée, pourvu de toutes les caractéristiques et vertus, si difficile à percevoir. Ô prince Litsavi, le Soutra de l'excellente lumière dorée est si difficile à comprendre, si difficile à connaître, surtout pour nous, brahmanes des provinces retirées,

pourquoi ne désirerions-nous pas obtenir une relique du Vainqueur transcendant, même de la taille d'une graine de moutarde, pour la placer et conserver dans un coffret à reliques, afin que les êtres acquièrent rapidement l'état de seigneur des dieux [du domaine des] Trente-trois ? Aussi, ô Prince Litsavi, ai-je demandé cette faveur !

 

Le prince Litsavi, Sarvalokapriyadarshana, répondit alors en vers au maître qui enseigne les écritures, le brahmane Kaundinya :

Quand, dans le courant du Gange, Pousseront des fleurs,

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 Quand le corbeau deviendra rouge, Quand le coucou aura la couleur de la conque, Quand le rosier donnera le fruit du cocotier, Quand le palmier bourgeonnera de mangues, Alors apparaîtra clairement une relique De la taille d'une graine de moutarde.

 

Quand, avec des poils de tortues, On tissera un bon manteau Qui protège du froid de l'hiver, Alors la relique apparaîtra.

 Quand, avec des pattes de mouches, On construira une haute tour Stable et inébranlable, Alors la relique apparaîtra.

 Quand toutes les sangsues Auront des dents Blanches, longues et pointues, Alors la relique apparaîtra.

 Quand, avec des cornes de lièvres, On fabriquera une échelle Pour atteindre le ciel, Alors la relique apparaîtra.

 Quand, grimpant à cette échelle, Une souris croquera la lune Et fâchera Rahu (le faiseur d'éclipses), Alors la relique apparaîtra.

 Quand ayant fait la tournée du village, Les mouches boiront du vin dans des pots en porcelaine Et occuperont les maisons, Alors la relique apparaîtra.

 Quand l'âne, les lèvres [rouges] Comme le fruit du bimba Chantera et dansera avec joie, Alors la relique apparaîtra.

Quand le bœuf et la chouette, Vivront ensemble dans un lieu isolé Et s'aimeront tendrement, Alors la relique apparaîtra.

 Quand les feuilles du palasha Formeront un parasol orné de trois joyaux Et protègeront de la pluie,

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 Alors la relique apparaîtra.

 Lorsqu'un grand navire A rames et à voiles Naviguera en plaine, Alors la relique apparaîtra.

 Quand le hibou volera En tenant dans son bec La montagne Ghandamadana (Encens qui Soulève la Foi), Alors la relique apparaîtra.

 près avoir entendu ces mots, le maître chargé d'enseigner les écritures, le brahmane Kaundinya, répondit au prince Litsavi, Sarvalokapriyadarshana, par ces strophes :

 

Excellent ! Excellent ! Sublime prince, Fils des Vainqueurs, grand orateur Courageux et habile Qui a été prophétisé [pour l'éveil].

 Ecoute, prince, mon explication Sur l'inconcevable majesté du Tathagata, Le sauveur, le protecteur du monde.

 Inconcevable est la sphère du bouddha. Incomparables sont les tathagatas. Tous les bouddhas sont sans cesse bienveillants, Tous les bouddhas naissent de la pureté, Tous les bouddhas ont la même apparence. Telle est la réalité des bouddhas.

 Le Vainqueur transcendant n'a pas été créé, Le Tathagata n'est pas né. Son corps, aussi dur que le diamant, Se révèle par le Corps d'émanation.

 Il n'existe rien de tel que la soi-disant relique du grand brahmane, Même de la taille d'une graine de sésame. Comment pourrait-il y avoir des reliques D'un corps qui ne contient ni os ni sang ?

 

 Les reliques sont données comme moyens D'être bénéfiques aux êtres vivants Le Bouddha parfaitement éveillé est le Corps de vérité, Le Tathagata est la sphère de la réalité, Son activité, enseigner le Dharma, Est le corps du Vainqueur transcendant.

 Parce que j'avais écouté ceci, et le savais, 7

 J'ai demandé cette faveur Et provoqué cette conversation Pour découvrir la vérité.

 Alors, les trente-deux mille fils de dieux, qui avaient écouté ce profond exposé sur la durée de vie du Tathagata, intensifièrent leur détermination vers l'Eveil insurpassable et pleinement accompli, et, animés d'une grande joie, psalmodièrent d'une seule voix :

 Le Bouddha ne part pas en nirvana, Le Dharma ne disparaît pas. Le Bouddha enseigne le complet nirvana Pour le plein épanouissement des êtres.

 Le Bouddha, Vainqueur transcendant, est inconcevable, Le Tathagata, dont le corps est éternel, Se manifeste sous diverses formes, Pour le bien de tous les êtres.

Après avoir, en présence de ces Bouddhas, Vainqueurs transcendants, et de ces deux nobles êtres, écouté l'exposé sur la durée de vie du Vainqueur transcendant Shakyamuni, le bodhisattva Ruciraketu se réjouit. Il devint empli de joie et de satisfaction, de félicité, de bonheur et d'allégresse. Une grande ferveur et un ravissement l'envahirent. Au moment même où se donnait cet enseignement sur la durée de vie du Tathagata, d'innombrables, d'incalculables êtres engendrèrent la pensée [qui tend] vers l'éveil insurpassable et parfaitement accompli. Ensuite, les Tathagatas disparurent.

 

Ainsi s'achève “la Durée de vie du Tathagata“, deuxième chapitre de ce roi du recueil des soutras intitulé “l'Excellente Lumière dorée“.

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 Chapitre 3 : Le rêve

 

Plus tard, pendant son sommeil, le bodhisattva Ruciraketu vit en rêve un tambour dont la lumière dorée, semblable à celle du disque solaire, illuminait tout. Dans toutes les directions, d'innombrables, d'incalculables Bouddhas, Vainqueurs transcendants, siégeaient sur des trônes finement ornés de lapis lazuli, au pied d'arbres de pierres précieuses. Ils enseignaient la Doctrine à des centaines de milliers de disciples placés devant eux.

 

Il vit ensuite une personne, à l'aspect d'un brahmane, marteler ce tambour

. Des sons lui parvinrent, d'où émanaient des strophes d'enseignements. Dès que le bodhisattva Ruciraketu se réveilla, ces enseignements lui revinrent à l'esprit. Il les mémorisa et, dès l'aube, quitta la grande cité de Rajagriha avec des milliers d'êtres. Il arriva au Pic des Vautours où se trouvait le Vainqueur transcendant, s'inclina à ses pieds, marcha trois fois autour de lui par la droite et se tint de côté.

Ainsi placé, le bodhisattva Ruciraketu joignit respectueusement les mains en direction du Vainqueur transcendant et récita les strophes de l'enseignement qu'il avait entendu en rêve grâce aux sons du tambour.

 Ainsi s'achève, “le Rêve“, troisième chapitre de roi du recueil des soutras intitulé “l'Excellente Lumière dorée“.

 Une nuit, paisiblement endormi, Je fis un songe. Je vis un grand et magnifique tambour Irradiant de lumière dorée, Aussi brillant que le soleil. Inondé de clarté Il illuminait les dix directions.

Partout, sous des arbres de précieux joyaux, Je vis des Bouddhas siégeant Sur des trônes richement ornés de lapis lazuli, Face à une assemblée

 De plusieurs centaines de milliers de disciples.

 Je vis un homme à l'aspect d'un brahmane Qui martelait un tambour Dont les sons, émanant de ses puissants coups, Laissaient entendre ces mots :

 “Par le grand tambour de l'Excellente Lumière dorée qui résonne dans tout le trichiliocosme

Puissent les souffrances des états infortunés, Celles de Yama et de la pauvreté

 Etre calmées.

 

Par le son de ce grand tambour Puisse toute la confusion du monde être pacifiée. Comme le Seigneur des Sages a vaincu la peur et s'en est affranchi, Puissent tous les êtres vaincre la peur et s'en affranchir.

Comme le Seigneur des Sages, qui connaît tout le samsara, Possède toutes les nobles vertus, Puissent tous les êtres devenir des océans de qualités, Dotés des vertus de la concentration et des [sept] branches de l'éveil.

 Par le son du grand tambour, Puissent les êtres posséder la voix mélodieuse de Brahma Et atteindre la sublime, excellente, illumination de Bouddha.

 Puissent-ils propager la vertu en tournant la roue du Dharma Et demeurer pendant d'innombrables ères cosmiques. Puissent-ils faire le bien des êtres en enseignant la Doctrine Qui élimine les afflictions et chasse la souffrance. Puissent-ils annihiler attachement, aversion et ignorance.

 Puissent les êtres des mondes infortunés, Dont les corps squelettiques sont dévorés par les flammes,

Entendre le son du grand tambour

10Proclamer : “Rendons hommage au Bouddha !“

 Puissent tous les êtres se rappeler leurs naissances Pendant cent et mille millions de vies, Se remémorer le Seigneur des Sages Et être constamment à l'écoute de ses vastes paroles.

 Par le son du grand tambour, Puissent-ils toujours accompagner les Bouddhas. S'abstenir de toute action négative Et s'adonner aux activités vertueuses.

 Quels que soient les souhaits et les aspirations Des hommes, des dieux et autres créatures

, Par le son du grand tambour, Puissent-ils tous se réaliser

Pour les êtres qui naissent dans les enfers insoutenables, Où, sans cesse, les flammes dévorent leur corps, Et qui errent dans la souffrance, sans protection, Puissent tous ces feux s'éteindre à jamais.

 Par le son du grand tambour Puissent toutes les souffrances des enfers, Du monde des esprits avides et des hommes Et toutes les intenses et atroces douleurs des êtres s'apaiser.

Pour ceux qui sont sans soutien Aide ou protection, Puissé-je devenir le protecteur, L'aide et le soutien suprêmes.

 Je vous supplie, Bouddhas, sublimes parmi tous les bipèdes, Qui vivez aux dix directions,

Vous dont le cœur déborde d'amour et de compassion, Dirigez votre regard vers moi.

 Toute action négative que j'ai créée dans le passé, Aussi grave soit-elle,

Je l'expose à la vue de ceux qui ont les dix pouvoirs. Les fautes que j'ai commises

 En abandonnant mes parents, En négligeant les bouddhas Et en ne m'appliquant pas au bien ;

 Les fautes que j'ai commises Par la satisfaction personnelle d'être riche, D'appartenir à une noble famille,

Par l'arrogance et la vanité de la jeunesse ;

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Les fautes que j'ai commises Par mes pensées, mes paroles, Mes actes nuisibles, Et en ne reconnaissant pas leur méfait ;

Les fautes que j'ai commises Par négligence, l'esprit immature Et obscurci par l'ignorance,

Sous l'influence de mauvaises fréquentations ;

 Perturbé par les passions, Le goût du jeu ou les plaisirs, Sous l'emprise du chagrin ou de la maladie, Au contact des riches ;

 Les fautes que j'ai commises En m'associant à des gens ignobles, Par envie ou avarice, Par hypocrisie ou bassesse ;

 Les fautes que j'ai commises Pendant les périodes de pauvreté, Perdant l'espoir Et rencontrant la peur ;

 Les fautes que j'ai commises L'esprit volage, Soumis au désir et à la colère, Torturé par la faim ou la soif ;

 Les fautes que j'ai commises Pour nourritures et breuvages, Les femmes, les biens ou les vêtements,

Ou tourmenté par diverses passions ;

 Ainsi, les trois types d'actions négatives Que j'ai accumulées de cette façon, Par mon corps, ma parole et mon esprit,

Je les confesse toutes.

Ces fautes que j'ai commises Par manque de respect Envers les bouddhas, les enseignements Et les auditeurs, Je les confesse également.

 Ces fautes dues au manque de respect Envers les bouddhas solitaires Et les bodhisattvas,

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 Je les confesse également.

 Les fautes dues au manque de respect Envers ceux qui enseignent l'excellente Doctrine Et envers la Doctrine elle-même, Je les confesse également.

 Constamment, par ignorance, J'ai rejeté la Doctrine, Et me suis montré irrespectueux envers mes parents ; Je le confesse également.

 Les fautes dues à l'opacité mentale et à l'immaturité, Au désir, à l'aversion et à l'ignorance,

A l'orgueil et à l'arrogance, Je les confesse toutes.

 Dans les mondes des dix directions, J'honorerai ceux qui possèdent les dix pouvoirs, Eliminerai les souffrances De tous les êtres vivants.

 J'établirai à la dixième terre Les innombrables êtres ; Une fois établis en celle-ci, Puissent-ils tous devenir Tathagatas.

 J'œuvrerai pendant des millions d'ères cosmiques Au bien de tous les êtres vivants, Jusqu'à pouvoir libérer chacun d'eux De l'océan des souffrances.

 

L'Excellente Lumière Dorée

 

Purifie toutes les actions, Enseigne ce qui est profond, Soutenant ainsi tous les êtres vivants.

 

Quiconque a, pendant mille ères cosmiques, Commis les fautes les plus graves, Les purifiera toutes S'il les confesse une seule fois avec sincérité.

 

Ayant exposé cette confession, L'Excellente et Vertueuse Lumière dorée, Qui permet d'éliminer totalement et rapidement Les voiles du karma,

 

Puissé-je demeurer à la dixième terre, La suprême source aux dix joyaux, Puissé-je manifester les qualités d'un bouddha

 

 

Un message de Lama Zopa Rinpoché :

http://www.institutvajrayogini.fr/Conseils/soutra_lumiere.pdf